Liaison maritime Armas : une desserte sous pression populaire
La compagnie maritime Armas, qui assure la liaison entre Al Hoceima et Motril, fait face à une vague de mécontentement local, déclenchée par la disparition du jeune Marwan Al-Moqaddem. Malgré les appels au boycott et les manifestations du 23 juin, l’opérateur a maintenu ses quatre rotations hebdomadaires jusqu’à fin septembre.
Ce différend dépasse la seule dimension sociale. Le port d’Al Hoceima représente un point d’entrée stratégique pour la diaspora marocaine et les flux touristiques estivaux. Une interruption prolongée fragiliserait sa compétitivité face à Tanger Med et Nador, déjà mieux intégrés aux grandes chaînes logistiques.
Logistique portuaire : vulnérabilités des infrastructures secondaire
La crise révèle plusieurs faiblesses : dépendance à un seul opérateur, absence de protocole d’urgence et gouvernance portuaire peu réactive. Ce cas agit comme un test pour la résilience des ports secondaires marocains.
Cette situation met en lumière la nécessité d’une stratégie nationale intégrant les petits ports : diversification des opérateurs, plans de continuité et meilleure intégration dans les corridors logistiques. Il ne s’agit plus de gérer au cas par cas, mais d’anticiper les crises pour renforcer la souveraineté logistique du royaume.
L’affaire Armas cristallise un enjeu plus large : garantir la résilience et l’attractivité des infrastructures portuaires secondaires. Un défi structurant pour la logistique marocaine de demain.