Depuis son accession au trône en 1999, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a initié et supervisé des projets ambitieux pour moderniser et transformer le Maroc, le positionnant comme un hub logistique majeur en Afrique et dans la Méditerranée. Le pays a connu une véritable révolution logistique au cours des deux dernières décennies, avec des projets d’infrastructure portuaire, routière et ferroviaire qui ont redessiné son paysage économique et renforcé son intégration dans les échanges commerciaux internationaux.
Le port de Tanger Med est sans doute le projet logistique le plus emblématique sous le règne du Roi Mohammed VI. Lancé en 2003, ce port en eau profonde, situé stratégiquement sur le détroit de Gibraltar, est devenu l’un des plus grands ports d’Afrique et de la Méditerranée, traitant plus de 9 millions de conteneurs par an et desservant plus de 180 ports dans le monde. En 2022, il a manutentionné 8,5 millions d’EVP (Équivalent Vingt Pieds) et un tonnage global de 146 millions de tonnes, confirmant sa position de leader régional. La renommée de Tanger Med s’étend aussi à ses zones industrielles. La zone Tanger Med Zones a été classée deuxième zone économique spéciale mondiale en 2020 par le Financial Times. Ce projet a non seulement consolidé la position du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales, mais a également stimulé l’économie de la région nord, attirant des investissements étrangers et générant des milliers d’emplois dans des secteurs comme l’automobile et l’aéronautique.
Pour renforcer le rôle du Maroc en tant que centre logistique compétitif, le Plan Logistique National a été lancé en 2010. À l’époque, les coûts logistiques représentaient environ 20 % du PIB. L’objectif était de réduire ce pourcentage à 15 %, ce qui permettrait au Maroc de gagner en compétitivité et d’attirer davantage d’investissements étrangers. La création de zones logistiques dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat et Tanger a facilité le stockage, la distribution et le transport de marchandises, optimisant ainsi la chaîne d’approvisionnement. En reconnaissance de ces efforts, le Maroc a été classé 20e mondial et premier en Afrique dans l’Indice Emerging Markets Logistics 2022, selon le classement Agility, ce qui témoigne de l’efficacité de cette stratégie de modernisation.
En 2010, le Maroc a également lancé la Stratégie Portuaire 2030, visant à répondre à la demande croissante en infrastructures portuaires et à renforcer sa position de hub logistique régional. Cette stratégie inclut la construction de nouveaux ports comme Nador West Med, un complexe industriel et portuaire conçu pour diversifier les flux commerciaux et capter de nouveaux marchés internationaux, ainsi que le port de Dakhla Atlantique visant à dynamiser l’économie des provinces du Sud et à positionner le Maroc comme hub logistique africain, facilitant les échanges commerciaux avec l’Afrique de l’Ouest et attirant des investissements internationaux. Grâce à cette stratégie, le Maroc a renforcé son rôle de plaque tournante pour les échanges commerciaux entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique, attirant ainsi des investissements étrangers et diversifiant ses partenaires commerciaux.
L’amélioration du réseau autoroutier a été l’un des axes majeurs sous le règne du Roi Mohammed VI. Depuis 1999, la longueur des autoroutes a quadruplé, passant de 500 km à plus de 1 800 km aujourd’hui. Ce réseau relie les principaux centres économiques et ports, facilitant ainsi le transport terrestre de marchandises et réduisant les coûts logistiques. Le secteur ferroviaire a également été modernisé avec des projets comme la Ligne à Grande Vitesse (LGV) reliant Tanger à Casablanca. Inaugurée en 2018, cette LGV a réduit le temps de trajet entre les deux villes à environ deux heures, renforçant ainsi la connectivité et soutenant le développement économique des régions qu’elle traverse. En 2022, l’ONCF a transporté 842 000 tonnes de céréales et 446 000 véhicules, démontrant sa capacité à gérer des volumes importants de marchandises. En intégrant des solutions multimodales, combinant rail et route, l’ONCF optimise les chaînes logistiques, réduisant les coûts et les délais de livraison.
Lancé en 2008, le Plan Maroc Vert a transformé l’agriculture marocaine en un secteur exportateur clé, nécessitant des infrastructures logistiques modernes pour répondre aux normes internationales. Le développement des chaînes de valeur agricoles a stimulé la demande en entrepôts frigorifiques, centres de conditionnement et systèmes de transport dédiés. En conséquence, les exportations agricoles marocaines, notamment en fruits et légumes, ont connu une forte croissance, contribuant à la diversification de l’économie marocaine et à la consolidation des infrastructures logistiques.
Le Plan d’Émergence Industrielle a favorisé l’implantation d’industries à forte valeur ajoutée, notamment dans le secteur automobile. Avec un taux d’intégration de plus de 60 %, le secteur automobile est désormais le premier secteur exportateur du Maroc, devançant le secteur du phosphate. La contribution du secteur automobile à l’exportation a nécessité des infrastructures logistiques adaptées, stimulant le développement de nouvelles installations de transport et de stockage dans les zones franches industrielles.
Les zones franches et industrielles, notamment la Zone Franche de Tanger (TFZ) et Kénitra Automotive City, ont été des moteurs de l’attractivité du Maroc. TFZ a été classée première zone franche en Afrique par le Financial Times, soulignant son succès en tant que destination d’investissement pour les multinationales.
Dans un contexte de lutte mondiale contre le changement climatique, le Maroc a aussi engagé des initiatives logistiques durables, notamment des projets de camions électriques et des collaborations sur l’hydrogène vert.
Enfin, grâce à une administration des douanes en constante évolution, la simplification des procédures et la numérisation des formalités ont considérablement réduit les délais de dédouanement, renforçant ainsi la compétitivité des produits marocains sur les marchés internationaux.
Sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le renforcement de la sûreté et de la sécurité dans les infrastructures logistiques du Maroc a également été crucial pour améliorer la compétitivité du pays. Cette approche a positionné le Maroc comme un hub logistique fiable, attirant ainsi des investisseurs et partenaires commerciaux, et renforçant la place du Royaume dans les échanges mondiaux.
Grâce à des infrastructures modernes et des politiques efficaces, le Maroc est aujourd’hui un acteur majeur dans le secteur logistique global et un centre logistique capable de rivaliser avec les grands hubs internationaux.